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Encyclopédie anarchiste
« La pensée libertaire constitue l’espoir et la chance des derniers hommes libres » Camus
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Corrélats
Article mis en ligne le 26 mars 2020

Cet article fait partie d’un ensemble de quatre articles : - 1-Corrélats et autres choses - 2- Histoire du concept - 3-Le concept de violence- 4- Langage et violence

Abstract. Définir la notion de concept, ses enjeux, ses variantes, avant d’analyser le concept de violence dont la polysémie obscurcit la compréhension.

Représentation, idée, réalisme, nominalisme, abstraction.

L’usage courant assigne au mot violence une polysémie encombrante. Le recours aux dictionnaires spécialisés réserve des surprises. Le très judicieux dictionnaire de la Violence (PUF,1546 pages, 2011) ne comporte d’entrée – violence. Le dictionnaire de la guerre et de la paix, PUF, 1513 p., 2017 propose une entrée violence qui, dès la première phrase, précise que « la notion est polysémique » et fait l’objet, par nécessité de « catégorisations ». De plus, « l’élargissement, ou la généralisation, de la notion de violence a permis depuis le tournant du siècle dernier de prendre ample mesure de son versant immatériel ».

Polysémie : agression, agressivité, aliénation, conflit, exploitation, esclavage, force, guerre, guerre civile, guerre juste, action, activisme, affrontement, animosité, censure, armes, art de la guerre, attentat, autorité, putsch, coup d’état, mal, banalité du mal, génocide, tyrannie, tyrannicide, terreur, djihad, guerre sainte, croisade, crime, puissance, pouvoir, démocide, dictature, meurtre, droit, peine, endoctrinement, lutte de classes, violence physique, violence morale, harcèlement, haine, ordre, hiérarchie, cruauté, martyre, massacre, néantisation, militarisme, perversion, militarisation, droit d’ingérence, colonialisme, tribalisme, sadisme, sexisme, spoliation, totalitarisme, viol, stratégie, terrorisme, usure, vengeance, propagande (viol des foules), contre-violence, violence de libération…[1] [1]
Psychologie, sociologie, anthropologie, société, institutions, religions, philosophie, histoire, littérature, politique sont les territoires de la violence.

Cette première constatation impose d’éclaircir la notion de concept et d’examiner les conséquences sur l’usage du mot « violence ».