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Encyclopédie anarchiste
« La pensée libertaire constitue l’espoir et la chance des derniers hommes libres » Camus
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Esclaves du Capital, gardiens du capitole
Article mis en ligne le 4 juin 2021

Infatigables serviteurs du capital, gardiens sans peur du capitole, les robots par construction servent l’argent qui les finance et le pouvoir qui les contrôle. Patrons, syndicalistes, idéologues et gouvernants, commentent à l’envie les détails de la robotisation du monde, pour s’en plaindre ou s’en réjouir, selon, mais ils négligent le basculement anthropologique en cours, sur fond de dépendance aux robots, chaque jour plus indispensables. Ils ne voient pas le transfert de pouvoir sur nos existences, la robocratie rampante et bientôt galopante.

Capitole  : les guerres se gagnent, à tout prix. C’est la nature des militaires de réclamer ces robots-tueurs surpuissants et parfaitement obéissants. La main sur la médaille, ils jurent que l’homme toujours, « sera dans la boucle ». Personne n’y croît, pas même eux. Capital  : les idéologues libéraux veulent toujours plus de ces robots qui optimisent la production, fluidifient les circuits de la mondialisation et pilotent les marchés. Capital  : les marxistes quand à eux, entrevoient l’avènement d’un âge d’abondance qui donnera enfin raison aux prophéties eschatologiques de leur maître. Tous s’accordent sur le même stratégie : contrôler l’État et commander aux robots.

On considère ici à l’inverse qu’il s’agit de poser en premier lieu le sujet du pouvoir. La population des robots s’installe en effet dans une position de pouvoir sans cesse grandissante, que ce soit dans la finance, la production et les services, la mobilité, les médias, la police, l’armée… nos intimités. Seuls véritablement porteurs du combat contre la domination, les anarchistes se doivent d’être en première ligne de ce combat : combat de la liberté contre la servitude, de l’autonomie contre la dépendance, du territoire contre la carte, de l’enfant et du poète contre le monstre bio-mécanique qui naît de la convergence du Capital de la Techno-science et de l’État.