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Encyclopédie anarchiste
« La pensée libertaire constitue l’espoir et la chance des derniers hommes libres » Camus
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Aristide Lapeyre (1899-1974)
Article mis en ligne le 12 juillet 2021
dernière modification le 9 septembre 2021
Aristide Lapeyre

Né le 31 janvier 1899 à Monguilhem (Gers), il quitte l’école avec le certificat d’étude. Après un court séjour à Bordeaux, il part pour Paris où il rencontre un militant anarchiste qui lui fait fréquenter La Ruche, l’école expérimentale fondée par Sébastien Faure.

Après son service militaire, il devient un conférencier anarchiste très apprécié. Il est aussi, avec ses frères Paul (1910-1991) et Laurent (1913-1980), un des artisans de la constitution de la CGT-SR en 1926. A partir de mars 1929, il publie un brûlot anticlérical, Lucifer, organe de pensée libre et de culture individuelle.

Devenu artisan coiffeur, il ouvre courant 1931 le « salon » au 44, rue de La Fusterie, dans le vieux Bordeaux. Il est arrêté fin mars 1935, lors de « l’affaire des stérilisations » de Bordeaux, inculpé de « complicité de castration » (alors qu’il s’agit seulement de vasectomie… que la loi n’interdit pas). Il est remis en liberté le 6 juillet, bénéficiant d’un non-lieu.

A partir de juillet 1936, Aristide Lapeyre fait la navette entre l’Espagne, où il s’occupe à Barcelone de la section française du bureau de propagande de la CNT-FAI, et la France où il participe à des meetings de soutien à la révolution espagnole. En septembre 1937, il lance avec son frère Paul L’Espagne antifasciste qui fusionnera, début 1938, avec L’Espagne nouvelle dont André Prudhommeaux est le rédacteur principal.

Pendant l’occupation allemande, il organise des passages de la ligne de démarcation pour des juifs et des réfractaires. Il est arrêté comme otage, en octobre 1941, passe plusieurs mois sous la menace d’être fusillé, puis est transféré dans un camp et finalement relâché courant 1943.

Après la Libération, il participe à la reconstruction du mouvement libertaire et recommence les tournées de conférences pour la Fédération anarchiste, la CNT et la Libre Pensée dont il fut longtemps l’un des orateurs nationaux. Courant 1953, il fait partie de ceux qui reconstituent la Fédération anarchiste (FA) après « l’affaire Fontenis » et, pendant onze ans, il aura la responsabilité de l’édition de son bulletin intérieur. En 1968, il est l’un des délégués de la FA au congrès international de Carrare (Italie). Antireligieux et anticlérical, il dénonce la prétendue « déconfessionalisation » de la CFDT comme une évolution de l’action du cléricalisme sur la société.

Militant néo-malthusien de longue date, après un accident malheureux à la suite d’un service rendu, il est condamné en juin 1973 à cinq ans de prison, deux ans seulement avant la promulgation de la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse. A la suite d’une attaque d’hémiplégie, il bénéficie d’une grâce médicale. Usé par une vie militante harassante, il meurt le 23 mars 1974.

Source : http://anarlivres.free.fr/pages/biographies/bio_AristideLapeyre.html

Voir aussi :

http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article24798

http://anarchie.joueb.com/news/courte-notice-biographique-d-aristide-lapeyre

(par L’En Dehors )