<exergue|texte={{Comment peut-on survivre dans la société actuelle sans avoir envie de se battre contre l’injustice et les inégalités ?}} |position=left|right|center>J’ai envie de partager cette citation d’Emma Goldman, tirée de son livre " L’épopée d’une anarchiste » et qui est le fil conducteur de ma pensée et de mes combats :
" Et toi, répondit-elle, comment as-tu pu préserver ta vie en vivant dans ce pays matérialiste qui ronge l’âme ? Beaucoup de choses m’ont inspirée et encouragée, mais qu’as-tu donc pour te soutenir, dans ce pays où l’idéalisme est considéré comme un crime, où les rebelles sont des parias et dont le seul dieu est l’argent ? "
Tout comme Emma Goldman, je me pose la même question. Comment peut-on survivre dans la société actuelle sans avoir envie de se battre contre l’injustice et les inégalités ? Comment ne peut-on pas se révolter et se soulever contre ce capitalisme sauvage où l’argent est plus important que des vies humaines ? je me bats pour mes idéaux et je pense que c’est pour cette unique raison que j’arrive à survivre dans ce monde dépourvu d’humanisme.
Je suis une femme, certes, mais je suis blanche, née en France et fonctionnaire. Je bénéficie d’un salaire mensuel, d’un logement, de soins remboursés par la Sécurité Sociale et de cinq semaines de congés payés, A chaque fois que j’ouvre mon robinet, l’eau coule. Chaque fois que j’ai faim, je vais au supermarché. Au XXIe siècle, ce sont des droits qui devraient être accessibles à chaque être humain-e de cette planète, quel que soit sa nationalité, sa couleur de peau, sa religion, son genre ou ses convictions politiques. Mais ce n’est pas le cas !
J’ai choisi de parler de l’Afrique Subsaharienne et plus principalement de la santé des filles et des femmes qui vivent dans cette région, qui représente tout de même quarante pays, car c’est un continent méprisé par les puissances occidentales. Les représentations que nous avons sur l’Afrique Noire sont teintés de racisme et de colonialisme, plus ou moins volontaires. C’est pourquoi j’ai eu envie de rendre la parole aux oubliées de ce continent, de démontrer comment l’impérialisme, le capitalisme et le patriarcat ont des incidences importantes sur la santé mais aussi sur l’accès aux soins des habitantes de l’Afrique Subsaharienne.
Mon travail se déclinera en plusieurs chapitres. J’espère sincèrement qu’il pourra servir de pistes de réflexions et changer la vision que nous portons sur ce continent.