Ce glossaire a été notamment établi pour celles et ceux qui liront les textes de militants anglophones qui ont été ou seront traduits sur le site d’origine. Les notices portent sur des individus et des groupes, mais aussi sur des « concepts » couramment utilisés dans la fachosphère anglosaxonne. Elles évoquent aussi quelques-unes des sources d’inspiration européennes du (néo)fascisme nord-américain ou anglais.
Ce texte sera modifié et augmenté au fur et à mesure, d’autant plus que les noms des groupes d’extrême droite changent souvent et que ces organisations scissionnent régulièrement.
L’existence du Net et des réseaux sociaux, que maîtrisent très bien les fascistes et l’extrême droite (contrairement à l’extrême gauche, à « l’ultragauche » et aux anarchistes qui sont nuls sur ce terrain de la communication politique), permet à des influences idéologiques mutuelles de se déployer beaucoup plus facilement et rapidement, entre les deux rives de l’Atlantique, depuis le début du XXIe siècle. Ces relations transnationales ont permis aux groupes fascistes et néonazis les plus violents d’échanger des informations mais aussi des idées [1], comme en témoignent, par exemple, un rapport et une carte élaborés par des universitaires qui travaillent en collaboration avec les flics et les services de renseignement américains [2]. Les militants anarchistes ou d’extrême gauche font d’ailleurs les mêmes constatations, même si, évidemment, leurs analyses et leurs objectifs diffèrent radicalement de ces travaux académiques, ne serait-ce que parce que les militants antifascistes ne croient pas qu’il existe un mur de séparation étanche entre les groupuscules extrémistes de droite et le Parti républicain. C’est d’ailleurs ce qu’illustre le contenu de nombreuses entrées de ce glossaire.
Critiques et suggestions seront évidemment les bienvenues pour améliorer ce texte.
(Y.C., Ni patrie ni frontières.)
[1] Cette influence idéologique est valable même pour des groupes qui, depuis 2014 ; se combattent militairement comme les fascistes et suprémacistes blancs ukrainiens (Division Azov) et russes (Mouvement impérial russe).
[2] Le rapport se trouve ici : https://cisac.fsi.stanford.edu/mappingmilitants/far-right-extremism ; et la carte ici : http://web.stanford.edu/group/mappingmilitants/cgi-bin/maps/view/global-right-wing-extremism